"King Kong theorie", Virginie Despentes.
Virginie Despentes
J'écris de chez les moches, pour les moches, les frigides, les mal baisées, les imbaisables, toutes les exclues du grand marché à la bonne meuf, aussi bien que pour les hommes qui n'ont pas envie d'être protecteurs, ceux qui voudraient l'être mais ne savent pas s'y prendre, ceux qui ne sont pas ambitieux, ni compétitifs, ni bien membrés. Parce que l'idéal de la femme blanche séduisante qu'on nous brandit tout le temps sous le nez, je crois bien qu'il n'existe pas.
Je me suis remise en mode "autiste du web", et je crois bien qu'il en sera ainsi jusqu'au bouclage du dernier chapitre de Miroir... mais en attendant, un peu de répit dans l'Avalanche de Boulot m'a permis de lire ce petit bouquin que m'avait prêté une copine de classe, en m'assurant "que j'allais bien me marrer".
De fait, c'est vrai, y'a une paire de passages qui m'ont fait rire, même si ce n'était peut-être pas leur but premier XD Virginie Despentes est une des grandes figures du néo-féminisme actuel, auteur du célèbre et censuré Baise-moi (que je ne connaissais pas du tout XD). Or, le féminisme et moi, ça fait définitivement deux. Le livre, très court, se présente comme un essai autoréflexif de l'auteur sur sa propre évolution, en même temps qu'il développe ses théories sur le pourquoi du comment du regard porté sur la femme dans nos sociétés actuelles. Tel quel, je serais incapable d'être plus précise, car il faut bien avouer que le bouquin m'est un peu passé au dessus.
En fait, Despentes analyse successivement le Viol, le Sexe, le Porno en tant que pratique et institution, et enfin le film "King Kong" de Peter Jackson, pour en faire ressortir la symbolique, l'origine sociale et psychanalytique, ainsi sa propre expérience par rapport à la chose. En gros, ce qui ressort de tout ça (ou plutôt ce que j'en ai retenu deux jours après), c'est que la féminité n'existe pas dans sa forme "positive" : il n'y a pas de féminité possible sans "putasserie", comme elle le dit, et pour peu que la femme assume son côté "masculin", elle la perd.
Je préfère passer sur son analyse freudienne qui explique la vérité profonde de la société par les rapports Phallus/Vagin, parce que sinon je vais dire des bêtises (c'est affreux, le manque de mémoire à court terme pour les trucs qui ne passionnent pas O.O), et qu'en plus je ne suis pas persuadée que ça vaille vraiment le coup de s'étaler là dessus.
En fait, le seul point qui m'a vraiment paru intéressant, dans ce bouquin, c'est le récit de son expérience de prostituée. Elle explique que toutes les filles du métier ne rentrent pas dans le moule de la pauvre fille exploitée victime de la société et tout le bazar, et que pour certaines c'est avant tout un métier comme un autre, qui permet de gagner sa vie seule et mériterait des conditions de travail légales. Elle raconte également comment le plus dur, ça n'a pas été de coucher avec des clients, mais bel et bien de coucher avec des êtres humains, souvent impossibles à mépriser de par leur fragilité même. C'est un point de vue assez inédit, et j'avoue qu'il ne m'a pas laissée indifférente à la question.
Pour le reste, un peu de chroniques, un peu de réchauffé, un peu de vulgarité (les trois dernières pages, quoi ! O.O) , et surtout pas mal de pamphlets contre la société occidentale contemporaine en général. Et étant donné que je me désintéresse profondément de cette dernière depuis un bon bout de temps, je n'ai pas réussi à entrer dans le livre de Despentes. Elle ne dit pas que des bêtises, loin de là, et certaines de ses remarques sonnent même plutôt juste, mais non, décidément, ça n'explique pas tout, et à moins de le prendre au second degré (ce qui à mon avis est indispensable sur certains passages), je dirais qu'au final, ce genre de bouquins donne surtout l'impression d'être une vaste séance d'enculage de mouches.
Et l'enculage de mouches, au fond, ça ne vaut vraiment pas la peine d'en faire tout un foin...
PS : Mon identité de femme se porte bien, merci.
PPS : Je suis désolée pour cette chronique à l'arrachée, mais je n'ai vraiment pas été inspirée des masses, pour le coup...
En fait, le seul point qui m'a vraiment paru intéressant, dans ce bouquin, c'est le récit de son expérience de prostituée. Elle explique que toutes les filles du métier ne rentrent pas dans le moule de la pauvre fille exploitée victime de la société et tout le bazar, et que pour certaines c'est avant tout un métier comme un autre, qui permet de gagner sa vie seule et mériterait des conditions de travail légales. Elle raconte également comment le plus dur, ça n'a pas été de coucher avec des clients, mais bel et bien de coucher avec des êtres humains, souvent impossibles à mépriser de par leur fragilité même. C'est un point de vue assez inédit, et j'avoue qu'il ne m'a pas laissée indifférente à la question.
Pour le reste, un peu de chroniques, un peu de réchauffé, un peu de vulgarité (les trois dernières pages, quoi ! O.O) , et surtout pas mal de pamphlets contre la société occidentale contemporaine en général. Et étant donné que je me désintéresse profondément de cette dernière depuis un bon bout de temps, je n'ai pas réussi à entrer dans le livre de Despentes. Elle ne dit pas que des bêtises, loin de là, et certaines de ses remarques sonnent même plutôt juste, mais non, décidément, ça n'explique pas tout, et à moins de le prendre au second degré (ce qui à mon avis est indispensable sur certains passages), je dirais qu'au final, ce genre de bouquins donne surtout l'impression d'être une vaste séance d'enculage de mouches.
Et l'enculage de mouches, au fond, ça ne vaut vraiment pas la peine d'en faire tout un foin...
PS : Mon identité de femme se porte bien, merci.
PPS : Je suis désolée pour cette chronique à l'arrachée, mais je n'ai vraiment pas été inspirée des masses, pour le coup...