"Vagabond", Takehiko Inoué

Publié le par Andromède


Il y a maintenant une petite vingtaine de jours que je les ai reçus ( et lus, of course ), mais ce n'est qu'aujourd'hui que je me décide enfin à publier quelque chose... Au reste, ce n'est pas du tout parce qu'il n'y a rien à en dire, rassurez-vous ;)

J'avais émis le souhait, dans le cadre du swap, de découvrir l'histoire du samouraï Miyamoto Musashi, soit par le roman de Yoshikawa, soit par son adaptation manga, et la charmante Ys l'avait exaucé : les quatre premiers tomes du manga rien que pour moi *___*


"My name is Bond... Vaga Bond."


Présentation piquée sur cette page

Deux romans japonais, La Pierre et le Sabre et La Parfaite Lumière, sont à l'origine de la popularisation de cette figure historique d'antan considérée comme le plus grand sabreur de tous les temps au pays du Soleil Levant. Au milieu des hordes de sabreurs, l'un d'eux a connu un destin exceptionnel fait de victoires glorieuses et de défaites pitoyables mais pourtant c'est essentiellement l'aura que dégageait celui qui fut l'inventeur de la technique de l'utilisation du « double sabre » qui a été retenue. L'histoire a retenu un homme qui faisait peur, dont l'apprentissage autodidacte fut long. A la recherche des meilleurs combattants du pays, la route de ce voyageur sans répit oscilla entre courage, perte de confiance, déception et réputation abominable. Un long road trip à pied pour un samouraï sans maître, un rônin, un homme qui a défié les forts pour atteindre son but, un combattant qui s'est construit à la force de ses mains, un vagabond défiant un monde sédentaire... Pour Takehiko Inoue (Slam Dunk, Real), Vagabond (Bagabondo) revient sur la genèse d'un homme hors du commun qui se nommait Takezo Shinmen, mieux connu sous son pseudonyme de Miyamoto Musashi...

Le manga lui-même comporte une trentaine de volumes ( j'avoue que j'ignore s'il est toujours en cours de publication ou pas O.o ), aussi mon avis sera-t-il... héhé, particulièrement incomplet ^^;;

L'histoire démarre très fort, en plein champ de bataille, où deux amis, Takezo et Matahashi, tentent de survivre et d'échapper aux chasseurs de fuyards ( ils ont plus ou moins déserté ). Dès les premières pages, on comprend que le duo est bancal : Takezo est brutal, bourrin, mais paradoxalement assez charismatique, tandis que Matahashi est un trouillard vulgaire et tête à claques. Ils affrontent les chasseurs de fuyards, s'enfuient et trouvent refuge chez deux voleuses étranges, Oko et sa fille Akemi, dont on comprend rapidement qu'elles exercent plus ou moins le métier de putains. Oko surtout, apparaît fascinante, et attirée par Takezo... mais c'est Matahashi qu'elle parviendra à séduire ( il couchera avec elle en se faisant passer pour Takezo, alors que ce dernier est en train d'affronter une bande de brigands un peu plus loin ), et avec lequel elle s'enfuira.
Takezo ne pourra que constater la fuite de Matahashi, et retourner dans leur village natal, afin d'annoncer la mauvaise nouvelle à la vieille grand-mère de son ami  et surtout à sa fiancée, Otsû. Et c'est là que les ennuis commencent...

Quatre tomes brutes, violents, pleins de sangs et d'ordures, mais au trait magnifiquement soigné, très classe, et aussi, quelque part, très fin. J'ai trouvé que le dessin collait parfaitement au personnage de Takezo lui-même, monument de sauvagerie, mais dont on sent, au fond, qu'il vaut beaucoup plus que ça. J'avoue avoir pas mal tiqué aux ( très ) nombreuses scènes de massacres, dont le crayon d'Inoué ne nous épargne aucun détail, mais heureusement, d'autres scènes beaucoup plus profondes viennent contrebalancer cette grande violence. Le moment où on comprend que Matahashi s'est enfui avec Oko et Akemi, celui où Otsû l'apprend et démolit la maison ( XD ), celui de la rencontre avec le moine Soho Takuan... Le long, très long passage où Takezo est ligoté et pendu à l'arbre, sans possibilité de mouvements, toujours dans la même posture, et où à l'aide d'une très belle panoplie de prises de vues, le mangaka lui tourne autour à la manière d'un charognard qui attendrait qu'il craque pour pouvoir le dévorer...
Mais Takezo ne craque pas, il survit et comprend finalement que tuer n'est peut-être pas son but profond dans la vie. Les leçons de Takuan commencent à porter, et il reprend la route, après avoir dit adieu à Otsû...

Bref, un manga très "trash", très violent ( parfois beaucoup trop à mon goût ), mais d'une violence qui n'est pas forcément gratuite, puisqu'elle correspond à l'évolution du personnage principal. Et à côté de ça, un dessin d'une grande virtuosité, mélange de classicisme ( le trait reste assez réaliste, contrairement à la plupart des mangas ) et d'inovation. Les quatre tomes ne m'ont pas permis d'aller assez loin dans l'histoire de Takezo ( il ne devient Musashi qu'au milieu du 3e )  pour voir en lui autre chose qu'un vieux bourrin, et honnêtement, même si j'ai très envie d'en connaître la suite... Je crois que je vais plutôt choisir le roman de Yoshikawa. Outre que trente tomes, ça risque de coûter cher ( huhu ), et malgré la qualité du manga, les mots restent tout de même mon support favori. Surtout pour une figure légendaire telle que Musashi.

Un excellent manga, donc, non seulement en lui-même, mais également parce qu'il donne très très envie de lire les romans dont il est tiré XD L'avis très positif de Gaby m'avait déjà mis l'eau et à la bouche, et Ys m'a donné le coup de grâce ;)

Encore merci à elle !

Et pour finir, les réponses au meme refilé par cette même demoiselle Gaby :

Je ne suis rien sans...

*Mon lecteur mp3, qui passe le plus clair de son temps sur mes oreilles. Il s'appelle Raoul, il a perdu son slip son capuchon, il grésille et "plante" régulièrement, mais c'est le passeport indispensable pour accéder à Neverland où que je sois.

*Mes bouquins. Eh oui, j'en traîne toujours au moins un avec moi, pour être sûre d'avoir de quoi lire au cas où =.=°

*De quoi écrire. Que ce soit sur un bout de copie, de feuille de cours ou encore sur le p'tit moleskine, j'ai plutôt intérêt à être parée pour ne pas laisser filer les idées quand elles se présentent.

*Qui a dit que j'avais le pot de nut' ? :p

Si elles en veulent bien, je le refile à mon tour à Ys, Luminelya et Arsène ^^

Publié dans Bibliophagie

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
E
Je suis arrivée ici par l'intermédiaire d'Elvire. Je me permets une minuscule intervention, en très grande fan de Takehiko Inoue. Tout d'abord, oui la série est encore en cours au Japon. Ensuite, vu que tu as semblé apprécier le trait du dessinateur et sa sensibilité, je te conseille un manga qui te fera beaucoup moins mal au porte-monnaie (1 volume par an et 7 volumes pour l'instant) : Real. Je me permets cette publicité parce que cette oeuvre mérite qu'on le fasse ^^
Répondre
A
Chimère ==> C'est vrai que la suite est moins louée... Bah, 'faut déjà que je trouve le temps de lire le premier XD<br /> <br /> Gaby ==> Comme tu dis ç_ç<br /> <br /> Ys ==> J'essaierai de me les procurer rapidement alors ;) merci encore !!
Répondre
Y
Même si ce fut une expérience un peu éprouvante, je suis contente que tu aies au final apprécié ce manga. C'est vrai que 30 tomes, c'est beaucoup. Les deux romans sont aussi très très épais, une lecture de vacances.
Répondre
G
L'adaptation a l'air super bien. Mais 30 volumes, dis-tu ? Argh... Bobo porte monnaie. :(
Répondre
C
Tu devrais beaucoup aimé LaPierre et le sabre, d'autant que j'ai cru comprendre qu'Inoue avait pris pas mal de liberté avec le roman en lui-même. Par contre sa suite est plus dispensable à mon goût mais il se laisse lire quand même.
Répondre